8 décembre 2016 à 13:18
Championnats du Monde de pétanque : Les leçons de Tananarive
Posté par BOULEGAN le 8/12/2016
Au lendemain de la victoire malgache au championnat du monde, les autres nations majeures de la pétanque vont devoir se poser les bonnes questions.
Les leçons de Tananarive
Le soleil brille sur Antananarivo. Et la pétanque malgache, depuis dimanche, ne cesse plus de sourire. Après un championnat du monde qui a fait danser tout le pays et fait grincer les dents de nombreux favoris, le temps des bilans et des questionnements est arrivé pour les grandes nations de la pétanque. Et celui de la satisfaction, pour une nation malgache qui a su se donner les moyens de son rêve
Une victoire patiemment construite
La fédération conduite par Béryl Razafindrainiony, en effet, jouait gros ce week-end. Une candidature acceptée il y a quelques mois à peine, un timing d'organisation extrêmement serré, une sélection inattendue et largement discutée, autant de facteurs qui pouvaient faire considérer ce 47ème Championnat du monde comme une entreprise à haut risque pour les dirigeants malgaches. Le succès de dimanche n'en est que plus satisfaisant, pour des hommes qui ont su faire des choix extrêmement intelligents au niveau des terrains, parfaitement gérer la préparation et la motivation de la sélection nationale, et délivrer une organisation tout à fait correcte.
L'Afrique au rendez-vous
Mais Madagascar n'a pas été la seule nation a briller lors de ce rendez-vous. La Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Congo et l'extraordinaire Bénin ont su, sur une terre africaine, faire valoir leurs atouts. Si ce championnat a vu éclater la classe mondiale du Béninois Marcel Bio, il convient de noter que celui-ci n'était pas tout à fait une révélation : ceux qui n'ont pas été attentifs qu'aux performances françaises, il y a quatre ans à Marseille, se rappellent que cette même équipe y avait remporté la Coupe des Confédérations...
Le retour des pointeurs
Autre enseignement : ce championnat, disputé sur des jeux demandant une grande maîtrise au point, a peut-être montré les limites de la doctrine française. Depuis près de dix ans, la DTN sélectionne un milieu et trois grands tireurs, en s'appuyant sur un jeu d'attaque qui a permis à la France, durant tout ce temps, de perpétuer son hégémonie. On a toutefois constaté ce week-end que lorsque le terrain oblige à beaucoup pointer, ce type d'équipe est fragile. Car la France n'a pas été la seule à souffrir : la Thaïlande, qui alignait le même type de formation, et l'Italie, qui a évolué principalement avec Rizzi, Bottero et Dutto, sont aujourd'hui, après avoir également subi la loi du Bénin, face aux mêmes interrogations,.
Sur les jeux préparés par une fédération malgache qui avait choisi d'aligner quatre joueurs polyvalents, seule la Belgique, avec deux joueurs complets et deux tireurs, a pu longtemps résister aux équipes africaines.
Le monde s'agrandit
L'exceptionnel parcours des Africains en équipe, la victoire du Cambodge au tir de précision ont confirmé ce que chacun savait déjà : l'hégémonie française sur la pétanque mondiale touche à sa fin. On peut certes s'en attrister dans l'Hexagone, mais on peut aussi trouver la nouvelle incroyablement excitante. Désormais, chaque titre remporté par la France (car il y en aura bien sûr d'autres) aura une saveur nouvelle, et chaque rendez-vous mondial sera incroyablement attendu. Pour les champions du monde entier, monter sur le podium n'en aura que plus de goût, et rendra leur médaille plus précieuse encore. A condition, et contrairement à ce qui s'est produit dimanche, que chacun en ait une...
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